TRIBUNE – Témoignage de Pascal VALADE de Fransylva Poitou

Les acteurs de la filière Forêt Bois Papier se sont réunis le 22 juin dernier à Périgueux pour faire le point sur la filière régionale et échanger sur des sujets de fond : comment lutter contre les vandalismes et les agressions subies par les exploitants ? Quelle communication pour sensibiliser et convaincre à la réalité du monde forestier ?
Crise sanitaire, guerre en Ukraine, inflation, climat, vandalisme, opposants…

Témoignage et vision d’un porte-parole et défenseur de la forêt :
Pascal Valade – Fransylva Poitou

A propos du contexte géopolitique
« Les chiffres nous confirment la place prééminente de la Russie dans le commerce international du bois. Le pays possède la forêt la plus étendue du monde : mais la France n’est pas un partenaire commercial significatif de la Russie. Elle a importé en 2021, 270 000 m3 de sciages bruts de sapin et de pin, soit 10 % du volume global de nos importations. »

Comment lutter contre le vandalisme en forêt ?
« De la pédagogie bien sûr, mais aussi des sanctions plus dures et une condamnation des responsables de ces actes vandalistes. Dans certaines zones de nos campagnes, la forêt est devenue un « no mans land », une zone de non droit. Est-ce normal que nos impôts financent des associations qui prônent la violence et la destruction ? Cette multifonctionnalité de la forêt rend les discours les plus simplistes et alarmistes encore plus audibles. Le forestier présent dans sa forêt l’observe, la voit évoluer, il y consacre du temps et de l’énergie pour la faire grandir et prospérer. Un sylviculteur sait aussi se remettre sans cesse en question, surtout en ces périodes de changement climatique. Les citoyens plus éloignés de la nature arrivent parfois avec des idées qui se heurtent à la réalité du terrain. Bercés par une « petite musique » lancinante et largement relayée par certains médias. Le raccourci est simple : puisque c’est l’activité humaine qui est responsable de la pollution et de la dégradation de la biodiversité…, stoppons l’intervention de l’homme en forêt ! Ce décalage, les propriétaires le connaissent bien et il est tellement plus simple de ne surtout rien faire. Une forêt c’est comme une maison et qui peut raisonnablement penser que de la laisser à l’abandon est une bonne chose ? »

 

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